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Moi et mon cheveu : un cabaret capillaire, à voir

Moi et mon cheveu, un cabaret décoiffant

jeudi 6 janvier 2011, Dinanga Van Kabundi

Metteure en scène et fondatrice de la compagnie La Part du Pauvre , Eva Doumbia partage son temps et ses créations entre la France et l’Afrique. En février, elle présentera à Marseille, où elle réside , son nouveau spectacle Moi et mon cheveu, un cabaret capillaire qui explore l’histoire du traitement du cheveu crépu.

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Moi et mon cheveu : beaucoup seraient tentés de penser que, derrière ce titre, se cachent encore des histoires de filles… Mais loin de là ! Cette pièce parle surtout d’identité… sans nul doute à cause de la particularité de ce cheveu-là… Le cheveu crépu…

La sociologue Juliette Smeralda n’écrit-elle pas dans son ouvrage « Peau Noire, cheveu crépu, histoire d’une aliénation » : « Il (le cheveu crépu) semble faire désordre lorsqu’il est porté dans son état naturel, et par les femmes. […] Se défaire du cheveu-stigmate serait donc devenu un leitmotiv auquel peu de femmes opposent une réelle résistance. […] Par la pratique du défrisage, il s’agit de soustraire les cheveux à la tyrannie du regard qui pénalise socialement. »

Interroger son rapport aux cheveux

Eva Doumbia est partie d’une expérience personnelle qu’elle s’est mise à partager. Tout d’abord avec l’auteure, Marie-Louise Bibish Mumbu, jeune écrivaine congolaise dont le premier roman croque avec beaucoup de justesse la vie quotidienne à Kinshasa [1]. Puis avec des danseuses, comédiennes et chanteuses originaires des deux Congo, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Cap Vert, du Brésil et d’Haïti.Dans la capitale gabonaise, Libreville, un groupe d’une quinzaine de comédiens s’est interrogé sur la relation qu’ils entretiennent avec leur chevelure. Plusieurs thèmes ont ainsi été évoqués : l’histoire de la parure traditionnelle, les choix esthétiques, défrisages, tissages, rajouts, la sujétion aux modèles américains, les dégâts occasionnés par des défrisages mal maîtrisés ou des rajouts trop lourds, les raisons qui conduisent les femmes à faire certains choix esthétiques. Suite à ces questionnements, des histoires ont émergées, travaillées en improvisation. Des résidences de création ont ainsi eu lieu dans plusieurs pays. Avant que l’équipe ne se constitue et se retrouve à Praia, au Cap Vert, pour la création du spectacle.

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The Black Rock Coalition Orchestra

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Du 15 au 18 octobre 2009, découvrez plus de 150 concerts partout en France.
Avec le Pass Télérama à découper dans les numéros des 7 et 14 octobre, profitez de l’offre 1 place achetée, 1 place offerte !

« Collectif d’artistes tout droit venu des Etats- Unis, la Black Rock Coalition nous présente une formation exclusivement féminine qui fait revivre, dans une création très électrique, la mémoire de Nina Simone. Copyright Didier AdamCopyright Didier AdamElles sont seize et uniquement des femmes. Avec leurs robes panthères, collants roses et autres tenues très kitsch, elles déménagent ! Le poing levé, elles rendent un brillant hommage à l’incroyable diva de la musique noire. Connue pour sa voix au timbre riche et d’une rare puissance expressive, Nina Simone luttait aussi pour la défense des droits civiques et contre le racisme. La Black Rock Coalition, collectif d’artistes aux multiples initiatives, fait écho à cet engagement. Depuis 1985, il milite pour la liberté de création des musiciens afro-américains. Riches d’un héritage rock farouchement revendiqué, les Daughters of Nina rendent à merveille toute la force et la furie qui ont animé Nina Simone. Menées par Tamar-Kali, l’égérie de la nouvelle scène afro-punck américaine, les reprises gagnent en électricité, sans perdre pour autant en puissance émotionnelle. « Srce Théâtre des Salins

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