La nécessité d’un autre cahier des charges pour l’équitable
En 2005, les différentes acteurs du commerce équitable étaient invités par le ministère pour tenter de définir un cahier des charges communs. Il s’agissait bien de pouvoir définir « publiquement » ce qu’était l’équitable pour l’AFNOR (accord ACX-50-350).
Cependant, une différence de conception opposait les tenants de la voie labelisée (Max Havelaar) et les défenseurs la certification de l’intégralité de la filière. Une autre différence concernait la possibilité de ne pas se restreindre au commerce Nord/Sud pour l’équitable.
Au final, ce cahier des charges existe mais n’a aucune légitimité car les acteurs ne le reconnaissent pas.
Ecocert, principal certificateur bio, peut aussi certifier l’équitable
Le labelESR vient donc rejoindre les autres labels de l’équitable: bio-équitable mais aussi bien sûr Max Havelaar.
L’organisme certificateur est ecocert, déjà connu de l’éco-consommation puisqu’il certifie 90% des produits labelisés AB ainsi que Cosmébio.
Nouveauté tout de même, ecocert a largement participé à l’élaboration du cahier des charges. D’autres acteurs ont participé à établir les critères du référentiel ESR.
Quelles différences par rapport à l’existant ?
Concrètement, le label ESR prolonge la conception de Minga, à savoir une approche filière plutôt que produit.
- Au niveau du prix, il s’agit de pouvoir comprendre les mécanismes à l’origine de la fixation du prix.
- Le coût de la certification ne rajoute pas un pourcentage sur les produits vendus
- L’inspection est couplée dans 90% des cas avec une certification bio. D’ailleurs, certaines matières labelisées ESR sont automatiquement bio: le coton, les bananes et les fleurs.
ESR est donc un nouveau label de l’équitable qui saura décourager… ou convaincre les consommateurs.
Srce Ecosapiens