« Réservée jusqu’à présent à quelques initiés ou convaincus, l’alimentation biologique se démocratise de plus en plus. Dans un souci de santé, de bien-être et d’écologie, nous sommes chaque année plus nombreux à opter pour une alimentation plus saine, à la fois pour notre corps et notre planète
Après des décennies d’agriculture intensive et d’utilisation massive d’engrais et de pesticides, une agriculture plus raisonnable se fait jour. Car il faut bien se rendre à l’évidence, les pollutions agricoles sont aujourd’hui telles que tout l’environnement est menacé : dans nos régions tropicales, l’utilisation massive du chlordécone a entraîné de graves dommages sur les terres agricoles dont certaines ne sont plus cultivables. Nos rivières aussi sont touchées et, indirectement la mer et les poissons. Les ouassous de rivière, par exemple, sont interdits à la consommation pendant cinq ans ! Cultiver la terre autrement est donc devenu une nécessité et certains précurseurs travaillent d’ailleurs dans cette voie de longues années déjà. À l’échelle de la Caraïbe, certaines îles ont même pris une bonne longueur d’avance. Ainsi, Cuba, du fait de l’embargo Américain est privée depuis de longues années de toute importation d’engrais et autres produits phytosanitaires. Résultat ? Les Cubains ont fait preuve d’une grande ingéniosité et développé largement l’agriculture biologique. Toutes les recettes ancestrales ont été remises au goût du jour et peu à peu, c’est l’ensemble de l’agriculture cubaine qui est tombée dans le bio. À Saint-Domingue aussi, banane ou tabac se font aujourd’hui de plus en plus de manière biologique et les filières d’exportation vers l’Europe et les Etats-Unis sont en plein essor. Chez nous, l’évolution est plus lente, mais on enregistre malgré tout une réelle volonté de la part de certains agriculteurs.
Des produits plus sains
Cultivés sans produits chimiques, contrôlés régulièrement par des laboratoires indépendants, les fruits et légumes biologiques présentent davantage de nutriments et de vitamines que les autres. Surtout, exempts de pesticides, ils sont meilleurs pour la santé. Car on le sait désormais, l’accumulation de pesticides dans l’organisme peut entraîner à la longue l’apparition de maladies et de cancer.
Mais au-delà des fruits et légumes biologiques, on trouve aussi dans le commerce toute une gamme de produits labellisés « AB ». Farines, céréales, riz, gâteaux, vins, viandes, produits surgelés, le choix est immense. La seule limite à tout cela est le prix. Car manger biologique n’est pas encore à la portée de toutes les bourses et la plupart des consommateurs se limite à quelques produits « bio » dans leur panier. Pour certains ce sera la farine, pour d’autres les gâteaux des enfants, pour beaucoup le lait. Chacun jongle avec son budget et ses priorités. Mais l’on ne peut que constater une tendance générale à la baisse des prix de ces produits biologiques grâce notamment à l’implantation des supermarchés spécialisés. »
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